Il y a 76 ans, le 19 novembre 1944, #Gérardmer est libérée. Libérée mais gravement meurtrie, la ville est détruite méthodiquement pendant plusieurs jours par l’occupant. 85 % de la ville est anéanti. L’armée française entre dans une ville tétanisée et en cendres. Récit de cette sombre page de l’histoire de la ville⏬
Le 9 novembre le restant de la population de Gérardmer est regroupé dans une zone au centre de la ville.
« La population de Gérardmer sera gravement mise à l’épreuve et la ville sera détruite… Oui votre beau pays, si romantique, ne sera plus que ruines, d’ici peu ; ce sera effrayant, plus terrible qu’un bombardement aérien. »
Des équipes du génie font transporter au pied de chaque immeuble de la ville des bombes aériennes de toutes grosseurs.
Le 13 novembre les habitants attendent dans une atmosphère indescriptible. Le 14, les usines sont détruites les unes après les autres. Le même jour un ordre demande d’évacuer les habitants vers Corcieux, à 20 km. Le maire refuse l’ordre et rédige une lettre de protestation.
Le 15 novembre les fermes des coteaux s’embrasent une à une. Le spectacle est visible depuis l’îlot des réfugiés.
Le 17 novembre, les explosions et le feu ont gagné la ville. L’îlot où sont logés les réfugiés est le centre d’un brasier géant.
